Pour faire notre enquête, en cette journée ensoleillée, nous avons traversé le pont de Saint-Cloud au-dessus de la Seine, marché environ 8 kilomètres dans le domaine national de Saint-Cloud pour trouver l'esplanade dépossédée de son château. Nous sommes montés jusqu'au sommet du parc. Le parc présente des panoramas incroyables sur la Capitale. Nous avons aperçu Montmartre et le Sacré-Cœur (autre monument lié à Napoléon 3), le quartier d'affaires La Défense, la Tour du Montparnasse, le quartier André Citroën et la montgolfière du parc et la banlieue vers Suresnes, le Mont Valérien et Versailles au loin... En piqueniquant, nous avons profité de l'ombre d'arbres centenaires qui ont dû en voir des crises et des apogées et nous nous sommes imaginés comment le château se dresserait dans ce paysage...
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Variation collective sur « La Pie » de Monet par les collégiens de l’ULIS :
-Comment imiter la peinture de la neige, du blanc, de la lumière? Avec de la ouate. -Comment jouer sur la construction du tableau en accentuant la touche de noir apportée par l’ajout de la pie? Monet a ajouté une pie sur la barrière et a reporté son ombre. Nous avons souligné les lignes de construction du tableau en ajoutant une famille de pies. Merci beaucoup à notre super guide conférencière du Musée d'Orsay qui nous a fait remarquer que la pie jouait un rôle important dans le contraste et la composition ! Nous avons aussi individuellement copié les peintres impressionnistes (Monet, Manet) et nous nous sommes inspirés des pointillistes (Seurat) pour représenter notre collège en utilisant cette technique de décomposition de la lumière à l'aide d'un prisme. Conclusion : lors du débat de fin de projet artistique et culturel, nous avons constaté que le ciel n’est pas peint en bleu chez les peintres, ni l’eau. Alors, on s’est demandé si ce n’est pas cela qui distingue le regard du peintre de celui des personnes dites « ordinaires »... Que voit chacun d’entre nous lorsque nous croyons regarder la même chose? Grâce à la MGI (Maison du Geste et de l'Image), cette année, en collaboration avec d'autres collégiens de Paris, nous avons créé un film en stop-motion : il s'agit d'une technique d'animation avec des objets réels et en volume, comme dans "Wallace et Gromit" ou dans "L'étrange Noël de Monsieur Jack".
A travers le décryptage d'une série de courts-métrages du festival MGI de mars 2021, Laurent Gélinier nous a permis d'étudier le potentiel de cette technique avant de nous lancer. Techniquement, nous avons pris des photos successives des tableaux que nous avons mis en scène pour créer une continuité et faire passer notre message : "il faut voter pour faire vivre la démocratie!". Charlotte a réalisé le montage de nos images en associant les productions des élèves des autres collèges. La Démocratie vient de l'étymologie grecque : "le pouvoir du peuple". Elle est symbolisée par l'urne qui accueille les bulletins de votes. C'est pourquoi nous avons fait un film de propagande : la propagande est une technique de persuasion qui utilise des supports écrits, vidéos, sonores ou imagés pour convaincre les personnes d'adopter un comportement. Chaque acteur de notre film porte, soit le masque d'un personnage qui a contribué à faire représenter tous les citoyens au sein de la démocratie, soit la marque anonyme de la censure et de la dictature qui opprime le peuple. Comme symbole de l'autoritarisme, nous avons choisi une truelle qui sert à construire un mur d'oppression et qui illustre ce qu'est la censure. Le changement du décor accompagne notre voyage dans le temps depuis l'Antiquité de Périclès jusqu'à nos jours et même au-delà... Nous avons dû garder le masque anti-covid lors du tournage et, finalement, cela rend notre séquence encore plus forte : on est muselés. La fin de notre film très métaphorique est une dystopie. La dystopie est une fiction qui dépeint un monde où le citoyen ne peut pas échapper au contrôle des dirigeants, où chacun surveille ses pairs, où chacun se doit de rester conforme et ne penser que comme un robot ou une machine. Ici, nous avons aussi évoqué nos craintes au sujet de la réalité augmentée, de l'intelligence artificielle et du règne de la science au détriment de la nature. En amont, nous avions étudié le film "Bienvenue à Gattaca" (où il est question de manipuler l'ADN avant la naissance) et rédigé des nouvelles sur notre vie dans 20 ou 30 ans. Dans un studio, sur une scène avec un décor, un éclairage spécial, nous avons été les acteurs d'un jour en suivant les indications de notre réalisatrice Charlotte! Un immense merci à la MGI, qui nous a offert de participer à ce projet inclusif avec d'autres collégiens parisiens, malgré les difficultés liées à la crise sanitaire. On a passé une journée merveilleuse et nous sommes fiers d'avoir pu exprimer nos connaissances. Notre visite au Musée d'Orsay était initialement prévue en 2020! Alors imaginez notre enthousiasme lorsque nous avons reçu notre billet électronique pour le 2 juin 2021, 10 heures. Nous avons privilégié un circuit en métro (ligne 9 et 1) pour être plus à l'aise que dans le bus 72. Arrivés à Concorde, après une photographie du célèbre Obélisque, une courte promenade dans le jardin des Tuileries pour admirer la perspective des Champs Elysées, et l'ascension du pont passerelle Leopold Sédar Senghor (qui présente un double ruban), nous avons aperçu l'ancienne gare parisienne du 19ème siècle, transformée en musée. Le Musée d'Orsay est orné d'horloges monumentales, qui rappellent sa fonction première : faire se succéder les machines à vapeur au centre Paris dans une capitale en pleine industrialisation. On s'imaginerait presque au temps de l'exposition universelle! A l'intérieur du musée, on retrouve une immense horloge. Nous attendons notre guide conférencière, Véronique. Nous sommes appareillés d'un audioguide pour ne pas rater une parole de son immense savoir! Elle nous annonce qu'elle va nous parler des liens entre art et société. Nous faisons un peu connaissance en posant des questions diverses : pourquoi des statues aussi dénudées à l'entrée du musée? Comment un éléphant empaillé a-t-il pu entrer au Musée? Nous découvrons que le musée embauche des employés dans des secteurs très différents : la propreté (les statues doivent souvent être dépoussiérées mais avec précaution), la maintenance (la climatisation, la luminosité, la température,...), la logistique et les assurances dues aux déplacements des œuvres Et non, nous ne pourrons pas voir "Les Meules" de Monet" qui sont prêtées à un autre musée... La conservation (qui concerne la diffusion et l'élaboration des collections du musée... Rien à voir avec la conservation de l'éléphant empaillé donc...)... Les guides conférenciers qui sont des experts de l'Histoire de l'art et de la pédagogie. Notre sympathique guide nous emmène tout d'abord dans une salle réservée à la caricature politique des députés dans la presse, notamment du célèbre Guizot (Sous Louis-Philippe, en 1833, le ministre Guizot instaure un enseignement primaire public et gratuit pour les enfants de familles pauvres).
C'est confortablement installés que nous écoutons les anecdotes sur les politiciens du 19ème siècle : la caricature est une illustration indispensable dans les journaux. Daumier est un des artistes qui sculpte, grave, peint les moments capitaux de la vie sociale et politique de la France. La vie politique est rude ; les débats agités; les révolutions s'enchainent ! En 1848, les Parisiens idéalisent la campagne où ils s'imaginent que la vie est plus douce que dans la capitale des affrontements idéologiques. Un cliché qui a peut-être encore cours actuellement... Millet recadre le débat grâce à son art. Il peint des glaneuses : ces paysannes ramassent modestement les glanes alors que le cultivateur propriétaire du champ s'enrichit de meules abondantes. Les impressionnistes livrent plutôt leurs impressions spontanées sur le réel qui les entoure : Monet crée des séries pour capter la lumière, une série de la même cathédrale, une série de meules, une série de son propre jardin. Notre guide attire notre attention sur "la pie" dans la neige, sur son ombre, sur une faute du peintre. Même Monet peut se montrer étourdi. Regardez bien l'ombre de la pie, une erreur noire sur un fond blanc, comme la rature sur une copie d'élève... Entre Monet et Manet, nos cœurs balancent : nous essayons de choisir notre tableau préféré parmi ceux que nous avons étudiés : nous nous mettons en scène pour faire sortir le tableau du cadre. Emotions, impressions, préférences,... Le débat se poursuit dans l'escalator et dans les couloirs au sol de verre! Certains artistes du 5ème étage se veulent scientifiques et ne les traitez pas de pointillistes, ils ne vous le pardonneraient pas, ils partiraient dans de grandes harangues pour vous démontrer qu'ils sont divisionnistes, chromoluminaristes , comme le prouve Newton, la lumière se décompose à l'aide d'un prisme d'où leur technique qui doit capter la luminosité... qui doit... qui doit... C'est le flou poétique mais c'est esthétique! Georges Seurat nous servira de modèle pour peindre à notre tour le cirque et notre collège de retour en classe. C'est déjà la fin! Nous avons adoré notre guide parce qu'elle s'est montrée patiente et attentive à nos questions. On a revu grâce à elle les mots "censure" et "caricature" et on a fait un voyage dans le temps, en parlant art, politique et esthétique. On lui a demandé -parfois- de répéter, surtout pour Napoléon, Guizot et le pointillisme : il nous fallait attraper le concept. On peut dire que notre conférencière nous a pris au sérieux et on a éprouvé une certaine fierté à aborder ces thèmes riches. Nous la remercions du fond du cœur. Merci Véronique! Le 16 mars 2020, nous avons connu un épisode inédit : le coronavirus nous a amenés à plus de deux mois de confinement! Il a fallu mettre en place la continuité pédagogique! La Covid était si forte qu'elle avait fermé l'école!
Cela a débuté par une rumeur, une surprise, presqu'une bonne nouvelle! Le vendredi 13 mars à midi, nous avons appris que le lundi, il n'y aurait pas école. Nous n'avons pas bien compris de quoi il s'agissait et, pour sûr, c'était inédit! Mme Valette l'a dit à ceux qui étaient avec elle en ULIS. Les Professeurs l'ont dit à ceux qui étaient en classe en inclusion! Nous sommes tous venus demander si les ULIS étaient concernés, Sait-on jamais! Ce ne serait pas la première fois qu'on nous oublie ... Mais, peu à peu, nous avons réalisé que la situation était grave. Notre Président a dit : "nous sommes en guerre". Et, à notre niveau, pour aider, il fallait rester chez nous. Alors, il faut bien avouer que nous n'avons pas emporté chez nous tous nos cahiers, tous nos manuels et tous nos livres. Tout est resté en salle ULIS car nous pensions revenir vite, assez vite, à la fin des prochaines vacances, à la folie, pas du tout ! La peur nous a alors fait frémir et douter. Et nous avons bien vu l'effroi de nos parents dans cette situation, Les adultes non plus ne savaient pas quoi faire, à part essayer de faire des réserves de courses quand le budget le permettait. Certains parents travaillaient deux fois plus ; certains parents n'avaient plus de travail ; certains parents apprenaient le télétravail. La surprise passée, nous avons compris qu'il ne s'agissait pas de vacances. Il a fallu trouver une nouvelle manière d'apprendre, à la maison et en famille. Parmi nous, certains n'avaient pas l'équipement nécessaire pour mettre en place une classe virtuelle. Le collège a prêté des tablettes : on a apprécié! Mais il a fallu parfois quelques jours (ou quelques semaines ou pire...) pour réussir à partager le wifi du téléphone vers la tablette, se remémorer l'identifiant et le code de l'ENT (et ce dans le bon ordre...), comprendre quel lien utiliser, régler le micro ou brancher le casque du téléphone! En attendant de parvenir à ce que chacun participe à la classe virtuelle de l'ULIS, nous avons commencé à recevoir une routine ULIS hebdomadaire par mail pour ceux qui ne pourraient pas réussir à suivre le rythme des cours d'inclusion de leur classe ordinaire sur Pronote : pas d'AESH et pas de regroupement en ULIS rendent les inclusions compliquées, surtout avec plusieurs pages de pdf à lire en plus des cours. Nos parents ont dû nous aider : ils leur fallait nous prêter l'ordinateur ou nous imprimer cette routine. Maths, Français, Sciences, Histoire-Géographie, mais surtout des lettres à écrire à de vrais personnes ! Un peu de lien avec le monde! Nous avons rédigé des lettres pour remercier ceux qui ont travaillé durant le confinement au péril de leur vie : les soignants, les médecins, les infirmiers, les aides-soignants, les urgentistes, les ambulanciers, les médecins généralistes, les chercheurs de vaccin, les anesthésistes, les kinésithérapeutes,... ils ont reçu nos messages par mail. On a aimé leur façon de travailler en équipe, au-delà de leur propre force, en échangeant leurs tactiques, les stratégies qui ont marché dans un service ou dans un autre. Et ils ont agi ainsi sans penser à se faire plus d'argent. On a dit qu'ils étaient des héros. On n'oubliera jamais leur dévouement. Nous avons fait la liste de tous ceux qui travaillaient aussi pour leur faire des dessins de gratitude partagés sur le site "génération mobilisée" : les agriculteurs, les électriciens, les commerçants, les pharmaciens, les livreurs, les camionneurs, les éboueurs, les agents d'entretien, les journalistes, les enseignants, les gens qui se sont mis à coudre des masques... Les jours se suivaient et nous avons senti la solitude : le confinement nous a pesé. Alors, nous avons pensé aux personnes âgées isolées en EHPAD. Nous avons envoyé des lettres aux EHPAD grâce à l'association "1 lettre, 1 sourire". Notre but était de faire naître sur leurs lèvres un sourire. C'était des lettres sans réponse mais nous étions contents de nous sentir un peu utiles et reliés aux autres. Le confinement a demandé que nous fassions des efforts pour garder le lien avec l'école et entre nous. Certains élèves ont perdu leurs grands-parents et c'était triste. Nos copains dont les parents travaillaient avaient peur que leurs parents soient malades, on ne le savait pas. On n'y a pas toujours pensé. Et puis, les devoirs à la maison, parfois, c'est stressant... pour les parents... Ils doivent revoir tout le programme! Parfois, le confinement avait des airs de vacances et la classe virtuelle a été le lieu de pas mal de fous-rires. Comme la fois où l'on a écrit la parodie "Co-co-co-corona, ce virus m'a tué / tué / assassiné : iné!". Comme la fois où XXX avait mis son ventilateur pendant la classe virtuelle : on se serait cru au décollage dans un avion! Comme la fois où Madame Valette a été déconnectée d'un coup de la classe virtuelle et qu'on était tous en classe virtuelle sauf elle! En continuité pédagogique, certains ont révélé leur talent d'écrivain ou de dessinateur. On a fait de très beaux sketchnotes! On se plaint de ne pas avoir école et, le jour où l'on peut y retourner, on ne fait pas son malin! Ce matin-là, certains ont mis un masque et ont pris les transports en commun pour que revienne la vie au collège! Mais,"nous marchons sur une glace fragile" et chacun doit prendre soin de soi et des autres. Ce qui compte, c'est d'avancer mais en prêtant attention à ce que chacun puisse avancer avec les autres.
Jeudi matin, nous avons à nouveau reçu un parent d'élève de l'ULIS. Généralement, quand on cherche le métier que l’on veut faire, on se pose la question de la rémunération, de la formation à suivre, des conditions de travail, des qualités, des compétences et de tout ce qu’on apprend, quand on est jeune sur le parcours avenir... Mais certains métiers requièrent de se poser des questions plus compliquées. Il faut avoir une vocation. Qu'est-ce qu'avoir une vocation? A-t-on chacun une vocation? Définition : une vocation est une grande attirance, un peu irrationnelle, que l'on ressent pour une tâche à accomplir. Monsieur Khali a suivi un long parcours avant de vraiment trouver sa voie : accompagner les malades et les patients à l’hôpital. Ce métier "Aumônier" signifie bien plus que ce que disent de simples mots sur une fiche de poste. Il est question d'accompagner des patients, qui, par exemple, la peur au ventre, vont se faire opérer, ou des personnes qu'on appelle "en fin de vie" (car il faut bien nommer la mort) ou d'être présents pour leurs familles, pour qu'elles se préparent à cet instant inéluctable de la séparation. Voilà un métier que nous n’avions pas imaginé, en démarrant notre Parcours AVENIR, et, pourtant, il existe des fiches métiers à retrouver à la fin de l'article sur le site de l'ONISEP notamment. Qu'est-ce que ce métier? Le papa de notre camarade résume son métier : comme aumônier, il apporte son soutien et sa présence aux patients, il aide et soulage la peine des familles, il aborde ce qu’est le deuil (réaction, sentiment de tristesse ressenti à la perte d'un être cher) et il s’interroge avec eux sur ce qu’est la mort, sur le sens qu’on peut donner à la fin de notre existence. Il nous confie que la plupart des gens, qu’il accompagne, ont alors, tous, l’impression que leur vie a été bien courte. C’est plus facile de mourir si les gens ont l’impression qu’ils ont essayé de faire au mieux dans leur vie, s’ils ont pu dire ce qu’ils désiraient à leur entourage et s’ils meurent "le cœur en paix". Esteban, notre nouveau camarade, parle d’ailleurs de l’expression anglaise, "RIP", « rest in paece », que l’on peut traduire par « reposer en paix ». Un ouragan de questions! Les élèves (11-16 ans) ont mille questions à poser à Monsieur Khali sur la mort. Comment répondre à chacun en une heure de temps! Certains ont déjà perdu leurs grands-parents ou des membres de leur famille. Mais comment répondre à toutes les questions? Il nous a fallu choisir... 1-Est-ce qu’on existe encore après la mort? Est-ce que mourir fait mal? Est-ce que c’est vrai qu’il y a un enfer et un paradis? Qui y va? 2-Est-ce que Dieu existe? Est-ce que Dieu est une personne comme nous? Est-ce qu’on peut le voir? Comment peut-il aimer tout le monde et pardonner toutes nos bêtises? Comment peut-il savoir ce que tout le monde fait et pense? Comment peut-on croire en Dieu car c'est une idée qui peut sembler irrationnelle aussi à certaines familles? Si une personne ne croit pas en Dieu, M.Khali accepte-t-il de lui parler quand même à l'hôpital? 3-Pourquoi certaines personnes croient en une religion et d’autres non? Qui a raison? Est-ce que ce sont les parents qui choisissent? 4-Pourquoi les religions, qui croient en un Dieu (Notre professeur d'Histoire de 5ème dit "monothéistes") sont-elles parfois en désaccord entre elles? Si on ne peut pas voir Dieu, comment peuvent-elles être en désaccord entre elles? 5-Quel réconfort peut-on trouver quand quelqu’un meurt, si on ne croit pas en Dieu? 6-Quand quelqu'un est mort depuis longtemps, comment faire pour ne pas l'oublier? 7-Quel est le lien entre la laïcité en la religion? 8-Si on veut lire les textes religieux et les textes des personnes athées (comme certains philosophes des Lumières du programme de 4ème), comment faire pour les comprendre car c'est très compliqué, avec du vocabulaire incompréhensible et des personnages historiques qu'on ne connaît pas (Abraham, Adam, Jésus, Mohamed, Maïmonide, Moïse, Hippocrate, Avicenne, ...)? Qui peut nous aider? Et comment trouver la bonne personne car si quelqu'un a une opinion sur le sujet, elle va nous donner son avis et pas la vérité? 9-Plus concrètement, ... Comment fait-on pour choisir un métier en lien avec un cadavre et réussir à ne pas se sauver en courant la première fois? Est-ce que les études préparent vraiment à cela et comment cela se passe-t-il? Trop de question : une seule solution...le résumé! Il aurait bien fallu plus d'une heure et même toute une vie pour répondre à ces questions philosophiques et existentielles. Mais Monsieur Khali a cette qualité, qui ne vous aura pas échappé : il est courageux! 1-Son parcours 2-Travailler à l’hôpital 3-Ses secrets pour faire face à un métier difficile. Monsieur Khali explique comment il a construit ses propres réponses à ces questions, en racontant une partie de sa vie. M.Khali a évoqué notamment ses aïeux. Son parcours varié et la culture générale lui ont ouvert des portes. Il a travaillé dans le secteur de l’informatique et dans l’insertion sociale. Il a même dispensé des cours d’alphabétisation car il est plurilingue. Il a lu beaucoup d’ouvrages sur l’Histoire et les civilisations, la culture grecque antique et ses traductions en langue arabe lors du Moyen-Age : grâce à ces traductions, de nombreux livres grecs ont pu parvenir jusqu'à nous. Il s’est passionné pour l’Histoire des villes de Cordoue, de Grenade, de Séville, de Constantinople. Monsieur Khali est diplômé de l'Institut Catholique et de la Mosquée de Paris. Une formation ponctuée de diplômes et une appétence pour le savoir mondial : Monsieur Khali nous montre les villes qu'il a étudiées sur le globe terrestre de notre salle. Puis, il évoque ce que nous étudions actuellement en 5ème avec nos classes de référence: la route de la soie, Il ajoute un bref commentaire de ce que furent la bibliothèque d’Alexandrie, le Taj Mahal, les Contes des Mille-et-unes nuits, la maîtrise de l'eau en architecture (Alhambra, oasis), l'invention du zéro, de l'algèbre, de la montre et de la boussole, et les premières universités internationales, qui ont donné leurs lettres de noblesse aux Mathématiques, à la Médecine et à la Littérature, sans oublier tous les sages qui ont ponctué l'Histoire de l'Humanité universelle. Ils ont constitué la mémoire de l’Histoire et des religions. les élèves de 5ème sont fiers car ils connaissent ces noms qui sont en ce moment étudiés en inclusion. Le sens d'une vie, une vocation : Pour Monsieur Khali, en étudiant ces ouvrages, en acquérant ces connaissances, en les reliant à son héritage familial, il s'est senti à la confluence de liens spirituels entre l'Asie et l'Occident. C'est pourquoi il se sent bien dans sa ville, au milieu de son entourage et dans son métier. Travailler dans un milieu : l’hôpital Monsieur Khali travaille en milieu hospitalier mais c'est seulement vers 50 ans que ce choix de devenir "aumônier" s'est comme imposé à lui. Il lui fallait avoir vécu pour pouvoir accompagner les personnes dans l'épreuve. D'ailleurs, il ne conseille pas à des jeunes gens de débuter par ce métier. Il faut s'instruire, passer des examens, faire des études et travailler dans le but de toujours apprendre davantage pour trouver un jour sa voie. A l’Hôpital, on trouve tous les métiers : Il y a tous les métiers imaginables à l'hôpital. Morgane aide Monsieur Khali à en faire la liste car elle a fait un mini-stage à l'hôpital Avicenne grâce à ARPEJEH : don du sang, restauration, propreté, accueil, administration, médecine, anesthésiste, psychologie, aide à la personne... Au départ, en France, au Moyen-Age (Dès le 6ème siècle), des moines et des sœurs (ce sont des religieuses) chrétiens ont créé des services pour soigner les plus déshérités. Puis, au fil des siècles, avec les progrès de la science, l'hôpital public a toujours pour mission de soigner toutes les personnes sans discrimination. Monsieur Khali n'a pas le temps de nous parler de la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat et de ses conséquences sur la conception de ce que représente un hôpital. Mais, ce qu'il trouve important de nous dire, c'est que, dans son métier, il a appris que chacun est l'égal de l'autre. Définition de hôpital : Établissement public qui reçoit ou traite les malades, les blessés et les femmes en couches. Voici le secret que nous livre Monsieur Khali : "apprendre, se cultiver, savoir comment sont les autres, cela permet de vivre ensemble dans la paix. C'est ainsi qu'on crée de la paix autour de soi pour que chacun soit bien même dans la peine". Notre commentaire : Merci à Monsieur Khali, d'avoir pris du temps pour venir nous rencontrer et partager, avec nous, son métier, mais aussi de nous avoir donné à voir comment il s'épanouit dans un métier, que l'on imagine pas tous les jours faciles à assumer! Merci mille fois de la part de l'ULIS Claude Bernard! On espère avoir dans notre avenir autant de force pour aider autant de gens! Si un métier de l'aide à autrui vous intéresse et que vous avez la "vocation", voici quelques liens : DES IDÉES DE MÉTIERS EN LIEN AVEC L'AIDE A LA PERSONNE : 1-Une fiche Onisep (Pompes funèbres, marbrerie funéraire, agents d'exploitation porteurs chauffeurs de corbillards, maîtres de cérémonies, thanatopracteurs (préparation du corps de la personne décédée), conseillers et assistants funéraires en prévoyance et organisation des obsèques,...) www.onisep.fr/Les-metiers-du-funeraire 2-Aumônier en établissement de santé : Attaché à un établissement, que ce soit un hôpital, une prison, une école ou même l'armée, l'aumônier est le ministre d'un culte religieux chargé d'en assurer l'instruction et le service religieux. etudiant.aujourdhui.fr/etudiant/metiers/fiche-metier/aumonier.html 3-Aide aux personnes âgées : etudiant.aujourdhui.fr/etudiant/metiers/fiche-metier/assistant-de-soins-en-gerontologie.html 4-Aide à la personne au sens plus général : www.onisep.fr/Ressources/Univers-Formation/Formations/Lycees/MC-Aide-a-domicile Le livre « 13 Contes du Coran et de l’Islam » parle de l’Islam, du Coran et de la culture Arabe. Cela parle des « Contes des mille et une nuits » : c’est la civilisation arabe.
Les Contes des mille et unes nuits : On a appris l’histoire de Shéhérazade, une femme gentille, intelligente, qui a de la mémoire et est très créative. Elle sait inventer plein d’histoires. Or, cela lui sauve la vie car son mari, le sultan, Chariar est devenu fou parce que sa première femme l’a trompé. Depuis, il tue une femme tous les matins. Shéhérazade va éviter d’être tuée en racontant mille et unes histoires. C’est une conteuse habile car elle ne raconte pas toute l’histoire : elle crée du suspense pour que Chariar veuille écouter la suite de l’histoire la nuit suivante. Par exemple, elle invente le marin Sindbad. Sindbad est un personnage inventé dans cette fiction : On lui pose 7 énigmes et il répond à toutes les questions qu’on lui pose. On croit qu’il est très intelligent et cultivé mais en réalité, il a appris par cœur les réponses que son père lui a données ; c’est un farceur. Cette histoire d’un voyageur est merveilleuse et comique. Les contes de l’Islam : L’islam est la religion musulmane. Le livre sacré s’appelle le Coran. Dans ces contes, Mohamed, Khadidja, Abraham et Sarah sont des personnages légendaires et non fictifs car il y a un caractère historique. Abraham et Sarah sont touchants car ils sont amoureux mais sa femme ne peut pas tomber enceinte. Abraham doit prendre une mère porteuse. Abraham était obligé d’avoir un héritier car c’était le chef de la tribu. Une tribu, c’est une organisation de la société. Le père est le patriarche. Il doit donner l’héritage à son fils aîné et il doit entretenir toute sa famille : sa femme, son fils aîné, ses autres enfants, ses frères et sœurs, ses neveux et ses nièces. Conclusion Dans chaque culture, on trouve des ressemblances et des différences. Les différences : Pour les Musulmans, c’est Ismaël, l’héritier d’Abraham car il est l’aîné. Pour les Juifs, c’est Isaac l’héritier car c’est son fils légitime. Le marin célèbre qui fait une odyssée : pour les Arabes, c’est Sindbad. Pour les Gréco-Romains, c’est Ulysse. Ils rencontrent des géants. L’avantage de Sindbad sur Ulysse, c’est que comme Sindbad est célibataire et sans enfant, il a la liberté de voyager dans le monde entier. Ulysse, lui, est triste, loin de sa famille. Les ressemblances : Le monothéisme est un point commun entre les Musulmans, les Juifs et les Chrétiens. Les livres sont importants dans toutes les cultures. Dans les histoires, il y a toujours une histoire d’amour. Cela réunit toute l’Humanité. Le 6 février 2020, Madame Gagneau a pris de son temps pour rencontrer les élèves de l'ULIS du collège Claude Bernard : elle leur a livré les secrets d'un métier artisanal, la boulangerie.
Les élèves ont réussi à citer quelques métiers : -le "boulanger" était un mot étudié en classe à l'occasion de la lecture du conte "La Rivière à l'envers" de Mourlevat. "Boulanc" est un ancien mot picard qui désigne le "pain". -Le "pâtissier" (pastel = gâteau) était connu d'eux car une des élèves de 3ème ULIS a déjà fait un exposé sur son stage en pâtisserie. Morgane avait enchaîné 5 jours de travail en préparation culinaire sucrée : éclairs parfumées, tartelettes aux fruits divers et une redoutable forêt noire à étages de crème chantilly. Nous avons découvert le métier de "tourier" : il s'agit d'un cuisinier spécialisé dans la préparation des pâtes. Il est responsable des viennoiseries. Les viennoiseries comprennent les croissants, les pains au chocolat (chocolatines), les brioches, les pains au lait et la réalisation de... la célèbre pâte à choux, nécessaire pour les éclairs, religieuses et autres choux remplis de crème et nappés de coulis et décorés de chantilly! Car le tourier travaille en équipe avec le pâtissier lors de la confection des pâtes. Le boulanger est spécialisé dans le pain mais cela ne veut pas dire que ce soit moins varié : la ficelle, la baguette, le pain multi-céréales, le pain de seigle, -il faut connaître les différentes céréales et les mêler adroitement en choisissant habilement le temps de repos (levure) et de cuisson. Il faut savoir qu'un boulanger se lève très tôt le matin. Bangaly intervient : son père se lève parfois à 2 ou 3 heures du matin! Madame Gagneau confirme cette information. Elle ajoute que c'est une grande fierté de préparer le pain car tout le monde en mange et c'est la base de l'alimentation. Elle regrette avec humour que cela ne vaille pas un salaire de footballeur (et oui, les élèves veulent être footballeur plus tard, pas boulanger! Ils lui ont confié). Un autre métier est celui de vendeur ou vendeuse en boulangerie : c'est un métier de relation où il faut savoir être efficace (rendre la monnaie...), polyvalent, réactif, souriant et habile dans le conseil. Pour conseiller un client, il faut bien connaître chaque produit : les ingrédients mais aussi les quantités à conseiller pour un gâteau pour 4/6/8 personnes, proposer une boisson pour accompagner un sandwich. Proposer une formule plus avantageuse pour le client afin de le fidéliser. Ajouter la préparation d'un café parce qu'aujourd'hui, les gens n'ont plus le temps de prendre le petit déjeuner avant d'aller au travail et que c'est leur rendre service que de proposer cette boisson. Le vendeur ne fait pas que vendre : il est responsable de son rayon : il faut que le rayon soit bien rempli, bien organisé et il faut beaucoup de propreté dans la tenue du rayon... Mais aussi de l'hygiène corporelle! C'est vrai dans la vie quotidienne, c'est encore plus vrai dans les métiers de bouche. Et il ne faut pas s'imaginer aller travailler en jogging, ou en jean-basket! Il y a l'hygiène qui préserve la santé des clients mais aussi le fait de représenter l'image de l'entreprise pour laquelle on travaille. Dans une boulangerie, il faut être solidaires entre employés pour que le résultat soit bon, propre, et que les clients reviennent. C'est du respect pour les autres, pour le travail bien fait et pour l'entreprise. L'artisanat est aussi un savoir faire qui se transmet au sein de l'entreprise entre les amployés. Madame Gagneau met en garde contre les boulangeries qui ne font que décongeler les produits proposés au risque de perdre, et le savoir faire, et la qualité. Les métiers de la boulangerie requièrent des qualités diverses et satisfont une constante curiosité des employés qui ont la satisfaction de nourrir la population avec les aliments les plus "basiques", le pain / le repas sur le pouce, mais aussi le jour des grands événements de leur vie (gâteau d'anniversaire, pièce montée, apéritifs dînatoires...). Merci encore, Madame Gagneau. |
AuthorC.Valette, enseignante spécialisée. Categories
Tout
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